LA
VIE REMARQUABLE D'UN HUMANISTE
Maurice Schumann a vu le
jour à Paris le 10 avril 1911 dans une famille alsacienne
de négociants d'origine juive. Son grand-père est artisan
joaillier dans le Marais et son père spécialisé
dans la fabrication de corsets qu'il commercialise dans une boutique
de haute-couture ; sa mère est la fille d'un médecin de
Namur, de tendance radicale et irréligieuse, sa famille a quelques
racines dans le Nord.
Maurice fait ses études au Lycée Janson de Sailly, à
Henri IV et à la Faculté des Lettres où il obtient
la licence de philosophie à 20 ans, il est profondément
marqué par le philosophe Alain.
Il entre dans le
journalisme à l'Agence Havas (de 1935 à 1939), chef
adjoint du "Grand reportage" et éditorialiste
de politique étrangère à "Sept",
"Temps présent", "La vie intellectuelle",
il écrira dans "L'Aube", journal d'inspiration
chrétienne, après la guerre. Il lit Bergson et rencontre
l'écrivain Simone Weil. Il adhère à la SFIO
(16ème section), il est un admirateur de Léon Blum.
De retour en poste à Londres, il milite alors dans la "Jeune
République" ; démocrate chrétien, il
connaît le Général de Gaulle par l'entremise
de ses ouvrages.
Engagé volontaire en 1939, il rejoint De Gaulle en Angleterre
fin juin 1940 et devient le porte-parole de la France Libre, d'abord
avec l'armée britannique puis avec la 2ème DB du
Général Leclerc qui délivre Paris. |
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Il est l'un des fondateurs du Mouvement Républicain
Populaire (MRP), dont il est élu président en 1944, "Le
parti de la Fidélité". Après la disparition
du MRP, il retrouve les rangs du parti gaulliste.
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Neuf fois élu
député du Nord, il a été, de 1957
à 1967, président de la Commission des Affaires
étrangères (1951-1954), ministre de l'Aménagement
du territoire (1962), ministre d'état chargé de
la Recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales
(1967-1968), des Affaires sociales (1968-1969) et ministre des
Affaires étrangères (1969-1973). Président
de la Fondation de France (1973-1974), il est élu sénateur
du Nord en 1974, Vice-président du Sénat de 1977
à 1983, il est réélu sénateur en 1983
et 1992. Il est également élu en 1986 président
de la Commission des Affaires culturelles du Sénat. Il
siège au Conseil régional du Nord Pas-de-Calais
; il en devient le Doyen. |
En mars 1974, il entre à l'Académie Française.
Il est professeur associé à la Faculté Libre des
Lettres et Sciences Humaines de Lille et président de l'Association
des écrivains catholiques...
Fin 1983, il est président du Collège des conservateurs
du domaine de Chantilly et fin 1984, il est le principal chroniqueur
de la "Revue des deux mondes".
Auteur de romans, d'essais littéraires, politiques, économiques,
philosophiques ainsi que d'ouvrages historiques ("Un certain 18
juin 1940"), Maurice Schumann a aussi donné de multiples
conférences sur de nombreux sujets. Homme qui avait le sens de
l'amitié, il possédait toutes les qualités qui
font de lui l'un des plus grands personnages de l'Après-Guerre.
Maurice Schumann est mort à Paris le 9 février 1998.
Il est enterré à Asnelles en Normandie, tout près
de la plage où il débarqua en 1944.
Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire, décoré
de la Croix de Guerre avec trois citations, il était Compagnon
de la Libération depuis le 14 juillet 1945.
9 février 2023 : 25ème
anniversaire de la mort de Maurice SCHUMANN
EN
SAVOIR PLUS |
>> Maurice Schumann, la voix de la résistance
>> Une biographie proposée
par Christiane Rimbaud, historienne, auteure de "Maurice
Schumann, sa voix, son visage" - Odile Jacob, 2000
>> Allocution de Maurice
Schumann à l'occasion de la cérémonie du
50e anniversaire de la charte du C.N.R.
>> Dévoilement
d'une plaque sur la maison natale de Maurice Schumann. Discours
prononcé par Maurice Druon, secrétaire perpétuel
- Paris 16 juin 1999
>> "A Celle qui "n'a pas lâché
prise", par André Sidobre, dans Volontaire pour
la cité chrétienne, n° 13, 28 octobre 1942.
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